Comment faire une introspection de soi – Guide complet

Article publié le 03/01/2025

Tu te sens parfois perdu(e), submergé(e) par tes émotions ou en décalage avec tes aspirations profondes ?

Faire une introspection de soi pourrait bien être la clé pour te reconnecter à Qui tu es vraiment, clarifier tes besoins et reprendre les rênes de ta vie.

L’introspection n’est pas qu’un simple exercice mental. C’est une pratique puissante pour mieux te connaître, construire un futur aligné avec tes valeurs et guérir les blessures du passé.

Dans cet article, je t’explique comment faire une introspection de manière efficace et profonde. Tu découvriras les conditions idéales pour te lancer, les bonnes questions à te poser et des outils pratiques qui changent tout !

Alors, prêt(e) à plonger dans ton univers intérieur ?

Commençons ensemble ce voyage transformateur.

Qu’est-ce que l’introspection de soi et pourquoi est-ce essentiel ?

Introspection de soi : définition

Le mot « introspection » vient du latin introspectus qui désigne l’acte de « regarder à l’intérieur ».

Faire une introspection, cela consiste à s’offrir un moment pour soi en tournant son attention vers son univers intérieur. Il s’agit d’observer, de ressentir. C’est un temps d’exploration de ses propres sensations, émotions, pensées, croyances, attitudes, désirs, envies, besoins, aspirations, états d’âmes… la liste est longue !

Le monde intérieur d’un être humain, c’est riche !

Les bénéfices profonds de l’introspection sur ton équilibre personnel

Connais-toi toi-même et tu connaîtras l’univers et les dieux. – Socrate

La connaissance de soi repose en premier lieu sur l’observation de soi. Tu ne te regardes pas pour te juger ou te critiquer. Tu n’es pas en train de vérifier si ton apparence est « ok ». Tu te tournes vers toi-même pour découvrir comment mieux prendre soin de toi.

L’introspection peut être un outil majeur d’amour de soi et d’épanouissement personnel.

Comment ? Je vais détailler tout cela dans cet article !

Voici toutefois quelques exemples pour te permettre de mesurer le potentiel de cette pratique :

• Grâce à l’introspection, tu vas apprendre à repérer tes ressentis physiques et émotionnels, tes pensées et tes croyances. Tu vas te rendre compte de ton ambiance intérieure, de la manière dont « tu te parles à toi-même ». Tu vas voir plus clairement tes limites, les valeurs que tu as besoin d’honorer, tes envies, tes aspirations profondes.

• Tu vas observer la manière dont tu mènes ta vie et tes objectifs. Tu vas pouvoir noter, trier, hiérarchiser… et probablement arbitrer, poser de nouveaux choix plus éclairés.

• Tu vas peut-être réaliser la pression que tu subis au quotidien, identifier des sources de stress et poser des actions pour y remédier.

• Tu vas prendre conscience de la manière dont tu te positionnes dans tes relations, dont tu communiques. Tu vas remarquer les situations où tu n’oses peut-être pas encore t’exprimer…

Pour que l’introspection puisse t’aider à déployer ton plein potentiel, tu vas commencer par apprendre à te créer un environnement propice, qui puisse devenir un véritable allié sur ton chemin d’exploration intérieure.

La méthode pour créer les meilleures conditions pour tes introspections

1. Repérer le bon moment : l’importance de la disponibilité émotionnelle

Il y a des moments où ce n’est pas le moment.

Il y a aussi des moments opportuns et propices. Voici quelques questions pour t’aider à les repérer :

• Est-ce que j’ai vraiment envie d’aller voir en moi ce qu’il se passe ?
  Tu peux sentir s’il y a un élan authentique en toi qui te pousse à t’offrir cette introspection. Parfois l’idée provient plutôt d’une injonction, d’un « il faut » ou de « ça serait bien si » mais tu ne sens pas d’élan.

Tu trouveras des éléments sur ce sujet dans la vidéo Il faut que je fasse cette introspection :

• Est-ce que je me sens pleinement disponible pour m’offrir cette écoute intérieure ?
  Si tu ne te sens pas assez disponible dans l’instant, y aurait-il un meilleur moment bientôt ?

• Est-ce que j’ai l’énergie suffisante pour traverser d’éventuelles intensités émotionnelles ?
  Si le corps est épuisé, ce n’est pas le moment d’aller confronter des peurs ou de chercher à libérer des émotions liées à traumatismes. Il vaut mieux privilégier des pratiques d’introspections douces et réconfortantes pour recharger les batteries.

• Est-ce que j’ai les ressources psychiques, la lucidité, le discernement pour y voir clair ?
  Si tu te sens dans un brouillard mental, ce n’est probablement pas le moment de te lancer seul(e) dans une introspection d’investigation pour identifier des conditionnements ou des croyances limitantes par exemple. Tu peux attendre un moment où tu te sentiras plus clair(e) ou demander de l’aide à un(e) thérapeute pour te guider.

• Est-ce que je sais comment m’y prendre ?
  Et oui ! Faire une introspection, cela s’apprend ! Tu trouveras de nombreuses ressources sur ce site : blog, chaîne YouTube, plateforme en ligne, séances individuelles de thérapie psychocorporelle, ateliers en ligne.

• Est-ce que mon environnement est favorable ?

Tu renonces avant même d’essayer ?
Tu vois déjà tes enfants ou ton conjoint faire irruption dans la chambre ?

Alors regardons cela de plus près !

2. Préparer ton environnement en vue d’une introspection

Je t’invite maintenant à prendre de quoi noter.

Faisons la liste ensemble de tout ce qui peut gêner le bon déroulement de ton introspection. Je t’aide un peu ? Voici les éléments les plus courants avec quelques pistes de remédiation :

• Le smartphone qui bipe, qui vibre, qui sonne.

Y a-t-il un moment où tu peux le mettre en mode avion et silencieux sans inquiétude ?
Y a-t-il des personnes à prévenir pour pouvoir t’offrir cette tranquillité pendant 1 à 2 heures ?

• L’intrusion d’un proche dans ton espace, dans la chambre par exemple.

Est-il envisageable de mettre un panneau sur la porte ? Un papier sur la poignée ? Verrouiller la porte ?

C’est le même principe que pour le smartphone : tu peux communiquer avec tes proches. Tu peux leur expliquer ta démarche et choisir avec eux le meilleur moment.

Au début cela peut être délicat, c’est vrai. Mais je t’assure que lorsqu’ils vont se rendre compte du bien que cela te fait, ils risquent de te suggérer d’aller faire une introspection quand ils te verront tendu(e) ou en saturation !

• Les bruits et les sons perturbants (télévision, musique…).

• La douleur, les inconforts physiques : vêtements inconfortables, trop froid ou trop chaud, la faim et la soif, une digestion difficile après un repas, mauvaise position, être mal installé.

Tu peux bien sûr compléter ta liste avec tes propres idées.

Tu vas ensuite reprendre cette liste point par point et réfléchir à la manière de résoudre ou de contourner ces difficultés. Parfois, il suffit d’avoir identifié l’obstacle pour que la solution paraisse évidente. Dans d’autres cas, on peut avoir besoin d’en parler à ses proches ou à des personnes extérieures pour trouver les meilleures stratégies.

C’est aussi souvent l’occasion de mesurer la facilité (ou la difficulté) avec laquelle on fait respecter son espace, on prend soin de ses propres besoins.

Je dis ça, je dis rien…

3. La posture intérieure qui change tout

Comme je l’ai évoqué plus haut, il ne s’agit pas de tourner ton regard vers l’intérieur pour te critiquer ni te juger. Nous ne voulons pas nous infliger de nouvelles injonctions pour devenir une « meilleure personne » ou une version « plus évoluée » de nous-mêmes.

Nous ne cherchons pas non plus à devenir à tout prix plus efficaces. Attention à ne pas tomber sous le joug de l’optimisation permanente ou de l’efficience forcenée.

Tout ceci peut être intéressant et utile, mais ce n’est pas notre priorité pour l’instant.

« Quelle est ma priorité ? » me diras-tu ?

Être présent à toi-même.

Je parle d’une présence ouverte et curieuse. Te demander comment tu vas, comment tu te sens.

Je parle d’une présence pleine d’amour pour toi-même, d’auto-compassion, d’empathie, de douceur.

Est-ce que tu sens la différence ?

Nous sommes loin de la performance. Cela ressemble davantage à la posture de l’ami proche, celui qui s’intéresse sincèrement à ce que tu vis. Celui qui traverse à tes côtés les épreuves et défis de la vie sans te lâcher la main. Cet ami, cela peut être toi, pour toi-même.

💗 Si tu souhaites apprendre à t’aimer davantage, sache que tu trouveras une section entière consacrée à ce sujet dans le Module 1 Plus de stabilité et de douceur chaque jour, avec des vidéos d’explication, des pratiques guidées et des activités concrètes.

4. Associer introspection et méditation : se reconnecter à soi par le corps et la respiration

Il existe de multiples façons de pratiquer une introspection. Celles que je privilégie et que je te conseille chaleureusement consistent à prendre le temps d’intégrer ton corps et ta respiration.

🧘‍♀️Si tu ne vois pas comment faire cela, je te conseille la très courte méditation du STOP. Tu la trouveras parmi les nombreuses Ressources Gratuites que tu peux demander sur cette page :

Le corps est un précieux tableau de bord. Il ne ment pas. Il te montre sans cesse par des signaux que tu peux apprendre à décoder « comment tu vas », « si c’est ok ou pas », « si tu as vraiment envie ou pas », etc. Ton corps et ta respiration te montrent où tu en es par le langage des sensations.

• Est-ce ouvert ou fermé ?

• Expansion ou contraction ?

• Léger ou lourd ?

• Y a-t-il des inconforts, des tensions, des douleurs ?

• Est-ce savoureux, pétillant, plaisant ?

Tant que l’on reste uniquement dans sa tête, il est tellement facile de s’illusionner et de se perdre !

5. Le journal d’introspection : un outil puissant pour clarifier tes pensées

Je te recommande vivement de tenir un journal de bord de tes introspections. Tu peux y noter ce que tu as ressenti, tes questionnements, tes succès et tes difficultés.

Le journaling peut beaucoup t’apporter.

• Cela va t’aider à rendre plus concret ta démarche et tes ressentis. Ce qui est écrit devient plus palpable.

• C’est aussi une manière de déverser certaines choses hors de soi, ce qui peut être un soulagement.

• Cela va également te permettre de prendre du recul, de distancier certains ressentis. Dans certains cas, cela peut être utile pour retrouver davantage de clarté et de discernement.

• Tu pourras revenir à tes écrits de temps à autre. Tu pourras mesurer le chemin parcouru, ce qui est très gratifiant et motivant pour continuer à avancer.

📖 Personnellement j’utilise des carnets de note au format A5, avec pages numérotées sans lignes. Cela donne la possibilité de créer facilement un sommaire et donc de retrouver rapidement tes contenus.
Je les trouve très pratiques pour noter mes ressentis, mes idées, faire des croquis et des dessins. Ils m’accompagnent partout !

Celui-ci par exemple est d’excellente qualité :

Faire un bilan introspectif pour mieux se connaître aujourd’hui

Une des manières de pratiquer l’introspection, consiste à explorer qui l’on est et ce que l’on ressent ici et maintenant.

Des questions essentielles à te poser pour explorer ton présent

Voici des exemples de questions regroupées par thème, que tu peux te poser après avoir pris le temps faire une courte méditation.

Pense à garder de quoi noter.

Dans la mesure du possible, ne filtre pas les réponses. Ne les juge pas et ne les retiens pas non plus.

L’idée, c’est vraiment de laisser jaillir ce qui te vient, de manière spontanée et authentique.

Rappelle-toi : c’est entre toi et toi que cela se passe !

1. Comment va mon corps ?
Que puis-je faire pour améliorer ma santé et mon bien-être physique ?

2. Quels sont mes traits de caractère dominants ?
Quels aspects de ma personnalité mériteraient d’être développés ou améliorés en priorité ?

3. Quelles sont mes forces et quelles sont mes faiblesses ?
Quelles sont mes plus grandes compétences ?
Qu’est-ce que je réussis facilement, efficacement et sans que cela me coûte ?

4. De quoi ai-je vraiment besoin ?
Qu’est-ce qui me rendrait la vie plus belle ?

5. Suis-je conscient(e) de mes limites actuelles ?
Quelles sont les limites que je choisis de respecter et celles que j’aspire à dépasser ?

6. Suis-je le plus souvent satisfait(e) de mes journées ?
Quelles émotions prédominent dans mon quotidien ?

7. Quelle serait ma définition du bonheur ?
Que signifie pour moi « réussir ma vie » ?

8. Quelles sont les valeurs qui me tiennent le plus à cœur ?
Est-ce que je les honore au quotidien ?

9. Quelles activités ou expériences me remplissent de joie et me font vibrer intensément ?
Quelles sont mes passions, celles que je pourrais poursuivre même sans aucune rémunération ?

10. Quels sont mes rêves et aspirations profondes ?
Si je n’avais aucune contrainte, qu’est-ce que je changerais dans ma vie ?

11. Comment vont mes finances ?
Que puis-je faire pour favoriser mon abondance financière, tout en restant aligné(e) avec mes valeurs, mes aspirations, mes besoins et mes limites ?

12. Mes relations avec mon entourage sont-elles équilibrées ?
Si ce n’est pas le cas, comment les rendre plus harmonieuses ?
Y a-t-il des personnes ou des situations dont je pourrais m’éloigner pour préserver mon bien-être ?

Tu peux par exemple t’offrir une session de 15-20 minutes sur une thématique, noter tes idées. Le lendemain, tu recommences sur le même sujet si tu sens que tu as besoin d’approfondir. Tu peux aussi passer au thème suivant, celui qui t’inspire le plus.

10 domaines clés de ta vie à évaluer ici et maintenant

Une autre manière d’explorer ton présent consiste à évaluer ton degré de satisfaction dans ces 10 grandes thématiques généralistes :

1. Santé physique et vitalité

2. Équilibre psychique et émotionnel

3. Couple, relations amoureuses

4. Famille

5. Relations sociales en général (amis, collègues, connaissances, rapport au collectif…)

6. Finances

7. Activité(s) professionnelle(s)

8. Passions, activités de loisirs

9. Contribution au monde

10. Spiritualité, transcendance

N’hésite pas à mettre des couleurs pour rendre ton évaluation plus lisible !

Quelques conseils pour t’aider à repérer tes besoins profonds et identifier tes limites

Il n’est pas simple d’identifier ses besoins profonds.

Le premier piège, c’est que l’on a tendance à confondre les besoins et les stratégies pour les nourrir. J’ai expliqué la différence entre les besoins et les stratégies dans cette vidéo que je t’invite à regarder sur ma chaîne YouTube : 7 Clés pour mieux prendre soin de ses besoins.

Le deuxième point qui n’est pas évident à démêler seul, c’est que nous rencontrons le plus souvent nos besoins à travers l’inconfort que nous ressentons quand ils ne sont pas nourris.

Il y a donc tout un cheminement à faire en soi-même lors d’une introspection : partir de l’inconfort, le décoder et le traduire en besoin. Il restera à définir une stratégie adaptée pour s’en occuper.

C’est un peu le même principe pour les limites. Bien souvent , on se rend compte de leur existence une fois qu’on les a dépassées et que l’on se confronte aux conséquences.

L’introspection permet de devenir plus attentif(ve) aux signaux internes, à ces inconforts. Tu vas ainsi apprendre à les décoder afin de déterminer de plus en plus rapidement tes besoins et tes limites. Plus tu en seras conscient(e), plus tu trouveras facilement les mots pour en parler à tes proches, qui pourront éventuellement te soutenir dans ta démarche.

De la même manière, l’introspection va te permettre d’identifier tes valeurs essentielles… parfois cachées derrière des événements qui t’ont indigné(e) et mis(e) en réaction émotionnelle.

Tu vas aussi parfois découvrir certaines de tes aspirations profondes, camouflées derrière des frustrations et insatisfactions récurrentes.

Ce travail de décodage n’est pas toujours aisé à réaliser seul. Cela demande beaucoup de recul et de discernement. Le regard extérieur d’une personne de confiance, expérimentée et bienveillante est souvent précieux pour y voir plus clair.

Construire ton futur en conscience grâce à l’introspection : définir tes objectifs et tes priorités

Le futur commence dans le présent : vivre en conscience

À travers tous ces questionnements, tu vas te rencontrer profondément et de manière authentique au présent. C’est à partir de là que tu vas pouvoir créer en conscience ton futur.

Lorsque je parle de « créer ton futur en conscience« , cela ne veut pas dire que tu vas pouvoir tout prévoir et anticiper, ni tout contrôler. Il y a beaucoup de paramètres qui nous échappent. Heureusement que l’on ne peut pas tout décider d’avance !

Par contre, tu peux choisir la direction qui te convient le mieux à cet instant. Tu peux te positionner intérieurement d’une manière à favoriser cette possibilité. Tu peux mettre en place des actions concrètes qui vont influencer ton parcours. Cela se cultive au quotidien en conscience.

Voici quelques éléments essentiels pour t’y aider.

Oser rêver plus grand et s’aligner avec sa vision

Pour créer ton futur en conscience, tu as besoin de te construire une vision. Il peut s’agit du tableau global ou de quelque chose de très précis. C’est toi qui vas le décider.

Pour cela, tu as besoin d’intégrer le contenu des introspections au présent dont nous avons parlé plus haut. Tu vas aussi avoir besoin de t’autoriser à rêver en grand, pour dépasser tes peurs et tes conditionnements (voir la partie ci-dessous sur l’introspection pour guérir le passé).

N’hésite pas à te créer des supports pour rendre ta vision plus concrète.

Il peut s’agir d’un tableau où tu rassembles des images qui évoquent ce que tu souhaites créer. Tu l’affiches bien en vue chez toi. Cela peut être un fond d’écran sur ton ordinateur et/ou sur ton smartphone.

Comment procéder ?

Tu t’installes en méditation dans ton corps (tu fais un STOP). Tu respires, tu t’ancres. Puis tu imagines que tu as déjà atteint ton objectif. Peu importe le chemin et la méthode. C’est déjà là. C’est fait !

Comment te sens-tu ?
Qu’observes-tu dans ton corps ?
Comment respires-tu ?
Quelles sont les pensées et les émotions présentes ?

Tu vas accueillir tout cela en respirant en conscience.

Ta vision a besoin d’une structure : les pensées et les idées qui viennent de son mental.

Elle a aussi besoin de l’énergie vibratoire que tu émanes lorsque tu t’installes dans la posture ouverte du « oui » avec des émotions de gratitude.

Et bien sûr ta vision a besoin de tes actions concrètes, jour après jour.

Tout cela, tu peux l’installer au cours de tes pratiques d’introspection.

Un exercice pour clarifier ce que tu veux et ce que tu ne veux plus

Pour éviter de reproduire les expériences difficiles du passé, tu peux prendre le temps de clarifier ce que tu veux vraiment et ce que tu ne veux plus.

1. Pour mieux t’y retrouver, tu peux utiliser la grille de lecture des 10 domaines clés que tu as évalués (nous en avons parlé plus haut).

Imaginons que tu te questionnes à propos de l’évolution de ton activité professionnelle. Tu vas noter tout ce qui te passe par la tête sans filtre. Voici quelques exemples de questions à te poser à ce propos :

Tu ne veux plus passer des heures dans les bouchons pour aller travailler ?
Peut-être que tu aimerais passer plus de temps à la maison ?
Tu rêves d’un métier où tu te sentes utile ?
Tu aimerais davantage de contact humain ?
Peut-être que tu ne supportes plus d’avoir un patron, de subir des relations hiérarchiques ?
Est-ce que tu as besoin de passer du temps dehors, au grand air ?

2. Pour organiser tes idées, tu peux créer un tableau en deux colonnes : d’un côté ce que tu ne veux plus, de l’autre ce que tu souhaites.

3. Une fois que tu as la sensation que tu as fait le tour de tout ce qui t’attire et de tout ce que tu ne veux plus, il est temps de réfléchir aux stratégies. C’est la phase créative du processus. Tu vas sélectionner dans ton tableau ce qui est le plus facile pour commencer. Pour ces éléments à transformer dans ton domaine clé, tu vas imaginer les étapes les plus rapides et les plus faciles pour y arriver.

4. Pour les aspects les plus difficiles à faire évoluer, donne-toi du temps. Dis-toi qu’à partir du moment où tu questionnes ces aspects, tu es déjà en train de faire bouger les lignes. Certaines transformations requièrent du temps, du recul, de la lucidité et parfois une aide extérieure. Parles-en à tes proches de confiance.

Par ailleurs, il existe une méthode efficace pour te fixer des objectifs.

Une méthode en 5 étapes pour définir des objectifs réalistes et alignés avec toi-même

Connais-tu la méthode S.M.A.R.T. ?

Il s’agit d’un acronyme pour te fixer un objectif :

• Spécifique : ton objectif doit être le plus précis et concret possible ;

• Mesurable : tu dois pouvoir quantifier ton avancée ;

• Atteignable : tu dois pouvoir y arriver avec les moyens dont tu disposes, sinon tu vas te décourager ;

• Réaliste : reste le plus pragmatique possible, il ne s’agit pas viser la lune ;

• Temporel : pose-toi une limite de temps pour y arriver.

Identifier et surmonter tes peurs pour avancer sereinement

Sur le chemin de la création consciente de son futur, on se retrouve régulièrement face à des peurs qui nous limitent, nous freinent ou nous bloquent complètement.

Ces peurs sont liés à la manière dont nous avons interprété des expériences passées et à des croyances auxquelles nous sommes attachés. L’introspection va beaucoup t’aider à prendre conscience de ces peurs et de croyances limitantes.

Dans certains cas, la simple prise de conscience sera suffisante pour retrouver les moyens intérieurs d’avancer.

Parfois, la prise de conscience ne suffit pas. Il y a des charges émotionnelles cristallisées à libérer, des parts de soi à rencontrer avant de pouvoir aller dans le sens que l’on souhaite. Tu peux aussi utiliser l’introspection pour réaliser ce chemin de guérison intérieure du passé.

Comment utiliser l’introspection pour guérir les blessures du passé ?

En quoi l’introspection peut-elle être thérapeutique ?

J’ai expliqué en quoi l’introspection permettait de libérer les traumatismes du passé dans la vidéo : L’introspection pourquoi c’est si efficace ?

Pour comprendre l’intérêt de l’introspection dans ce cas, il faut déjà savoir ce qu’il se passe lors d’un traumatisme émotionnel.

Lorsque nous sommes confrontés à un événement difficile, nous réagissons instinctivement :

• en contractant certains muscles du corps ;
• en cessant de respirer.

Nous bloquons alors les émotions dans nos structures énergétiques et dans notre corps physique. Nous n’avons pas les moyens intérieurs de nous laisser traverser par ces flux émotionnels. Ils peuvent être trop intenses et nous faire peur. Peut-être que nous avons appris à prendre sur nous ou à ne rien montrer. Il faut être fort.

Dans le même instant, il y a un discours intérieur de notre mental. Certaines pensées nous traversent et nous commençons à y croire. Cela devient notre réalité. Ces croyances peuvent être tout à fait conscientes ou rester inconscientes.

Lorsque l’expérience vécue est trop douloureuse, de l’ordre de l’insoutenable, nous nous segmentons nous-mêmes. Nous enfermons la part de nous qui souffre et la maintenons à distance. Dorénavant cette expérience et cette souffrance n’existent plus pour nous. Ce processus de dissociation est très courant.

À court terme, il peut être indispensable : il permet de rester « fonctionnel » et de survivre.

À long terme, la dissociation peut se révéler contre-productive.

En effet, les croyances que nous avions validées au cours de ce processus ne sont peut-être plus adaptées aujourd’hui. Elles nous empêchent d’avancer. Parfois, la part de nous en souffrance continue à « toquer à la porte » pour essayer de rentrer à la maison. Elle demande à être reconnue, réintégrée. Il y a des charges énergétiques à libérer.

Les 4 aspects de la guérison intérieure pour transformer une blessure en ressource

L’introspection est un outil précieux pour guérir ces blessures émotionnelles et se libérer des conséquences de traumatismes du passé. Le processus repose sur 4 aspects complémentaires :

• l’accueil : se permettre de ressentir dans son corps, en respirant, ce que l’on ressent réellement. S’accueillir soi-même avec amour, sans se juger, c’est 90% du chemin de la guérison intérieure.

Tu trouveras plus d’informations dans la vidéo Lever les obstacles à l’accueil de soi – Prendre conscience et choisir :

Voir aussi la vidéo : Accueil de soi : une erreur à éviter pour progresser :

• l’acceptation : accepter ce que l’on ressent et accepter que cet événement a vraiment eu lieu. C’est arrivé. C’est. Arrêter de lutter contre ce qui est n’est pas se résigner. Il s’agit simplement d’être pragmatique. Les conflits intérieurs sont épuisants. L’acceptation peut être d’un grand soulagement.

• le pardon : cesser de voir « ce qui est » avec le filtre de l’accusation, de la culpabilité. Pardonner, c’est reconnaître que ce qui a été vécu est « juste une expérience », sans victime, ni bourreau. C’est une étape qui peut sembler hors de portée lorsque l’on a vécu des expériences très dures. Pourtant, je peux témoigner à partir de mon expérience personnelle et de mon expérience de thérapeute qu’il est toujours possible de pardonner. C’est un cadeau magnifique à se faire à soi-même !

Je te recommande sur ce thème la vidéo : Sortir de la culpabilité et des rôles de victime, bourreau et sauveur.

• la gratitude : remercier sincèrement l’expérience vécue. Là aussi cela peut paraître hors de portée tant que l’on n’a pas suffisamment accueilli et accepté. Cette simple perspective peut mettre en réaction (colère, indignation…) lorsque l’on est très identifié à sa posture de victime. Reconnaître que l’on a été victime peut être une étape indispensable sur un chemin de guérison. Toutefois, dans mon expérience, tant que l’on en reste là, on ne peut pas complètement se libérer du traumatisme et guérir.

Chaque expérience douloureuse recèle un cadeau, une sagesse, une ressource que tu peux apprendre à recevoir. Cela ne veut pas dire que tu as aimé l’expérience ni que tu voudrais la revivre ! Ce n’est pas un déni de que tu as ressenti puisque tu l’as pleinement accueilli et accepté. C’est plutôt que tu deviens capable de voir ce que cela t’a aussi apporté de positif et de constructif sur ton chemin.

Comment utiliser l’introspection pour guérir les blessures émotionnelles liées à un traumatisme connu

Pour ce type d’introspection, il est primordial d’appliquer les conseils donnés plus haut concernant la préparation. Tu dois sentir que tu es disponible, que c’est le bon moment et que ton environnement te soutient. Tu dois aussi vérifier que tu as l’énergie, les moyens intérieurs pour mener cette pratique.

Il y a des introspections que l’on peut faire en autonomie, cela s’apprend. Parfois, c’est trop complexe, trop intense et cela devient compliqué de le faire seul.

La méthode en elle-même est simple.

1. Tu t’installes de manière confortable, comme pour faire un STOP. Tu cherches une position où ta vigilance va être suffisante. Tu ne veux pas t’endormir ni rêver.

2. Tu réalises un STOP pour prendre de tes nouvelles et t’ancrer dans le corps.

3. Tu respires en conscience tout le long de la pratique et tu gardes le contact avec tes ressentis corporels.

4. Lorsque tu te sens bien présent(e) à toi-même et stable, tu te relies à l’expérience difficile. Tu l’évoques. Tu repenses au lieu, aux circonstances, aux personnes présentes. Tu repenses aux paroles, à ce qui a été fait, etc.

5. À chaque aspect que tu évoques, tu respires et tu accueilles les ressentis. Dès qu’il y a une tension dans le corps, tu plonges dedans en conscience et tu respires. Sur l’inspir, tu « ouvres », tu crées davantage d’espace dans l’endroit douloureux ou fermé. Sur l’expir, tu relâches tout, tu laisses aller.

6. Tu continues ce processus d’évocation de l’événement, jusqu’à ce que tu aies accueilli ce que tu ressens (dans le corps et émotionnellement), accepté, pardonné. Tu remercies aussi sincèrement l’expérience.

7. Tu sais que tu as fini lorsque qu’en évoquant l’expérience, ton corps reste détendu et que ta respiration est calme, apaisée.

Cela te paraît peut-être difficile à imaginer ? Pourtant c’est ce que j’accompagne au quotidien dans mes séances de thérapie psychocorporelle, à mon cabinet ardéchois et en téléconsultation. Je suis toujours émerveillée de constater la puissance et la beauté de ce processus de guérison intérieure.

Bien sûr, cela peut prendre du temps.

Lorsque l’on apprend à utiliser l’introspection de cette manière, on se découvre une capacité de résilience incomparable. La force et la lumière qui sont déjà en nous se révèlent dans toute leur beauté.

C’est un cadeau magnifique à se faire.

Comment guérir les blessures émotionnelles dont on ne connaît pas l’origine précise ?

Lorsque l’on a mis en place une dissociation, par définition, on ne se rappelle pas du traumatisme… alors comment faire pour guérir ?

Dans ce cas, tu vas partir du comportement, des symptômes ou de ce que tu souhaites transformer dans ta vie. À partir de là, tu vas questionner, investiguer, jusqu’à rencontrer les parts de toi concernées par cette thématique et ces ressentis.

C’est un chemin d’exploration intérieure, jusqu’à ce que tu accèdes aux parts gardiennes en toi, qui ont mis en place ces comportements et symptômes. Elles ont toujours de très bonnes raisons d’avoir créé cela.

L’approche doit ici se faire avec beaucoup de conscience et de délicatesse. Il y a parfois plusieurs parts à rencontrer en soi, plusieurs aspects à guérir avant de pouvoir atteindre précisément ce que l’on souhaite transformer.

Dans ce cas, l’aide du thérapeute est encore plus précieuse !

Être accompagné pour aller plus loin dans tes introspections

Pourquoi l’accompagnement peut accélérer ton cheminement personnel

Comme nous l’avons évoqué dans cet article, il y a de nombreuses raisons pour lesquelles l’accompagnement d’une personne expérimentée et de confiance peut être précieuse. En voici quelques unes :

• au début, il peut être compliqué d’apprendre à être présent dans son corps et à respirer en conscience ;

• il est difficile de se rendre compte tout seul de ses propres croyances (on pense sincèrement qu’il s’agit d’une réalité objective et on reste dedans) ;

• on peut avoir du mal à accéder à certaines émotions, à les ressentir et à se laisser traverser par elles (et par conséquent elles restent bloquées) ;

• tout en ayant sincèrement envie de plonger en soi, on peut avoir des peurs qui nous empêchent d’y aller : peur des intensités émotionnelles, peur de ce qu’on va trouver, peur de ne pas savoir quoi en faire, peur d’être submergé, peur de disjoncter… la présence d’un thérapeute de confiance rassure et aide à traverser ces peurs ;

• on peut douter de ce que l’on ressent, se demander si l’on invente des événements ou si c’est réel ;

• on peut se sentir perdu, ne pas savoir par quel bout prendre sa problématique ou son projet. On ressent parfois une sorte de brouillard épais dont on ne sait pas trop quoi faire.

Bref il y a beaucoup de raison d’avoir recours à un accompagnement !

Approfondir tes introspections grâce aux ressources d’Infloressens et aux séances de thérapie psychocorporelle

📖 Si tu souhaites approfondir les concepts présentés dans cet article, je t’encourage à demander l’e-book « 10 Clés essentielles pour inviter davantage de présence consciente dans sa vie » :

🎁 Tu trouveras également de nombreuses Ressources Gratuites avec notamment des méditations et pratiques de respiration à télécharger sur cette page :

Voir les Ressources Gratuites

🧘‍♀️ Si tu souhaites apprendre les bases de la présence à soi de manière autonome, je t’encourage à aller explorer les enseignements en ligne du Module 1 Plus de stabilité et de douceur chaque jour. Cela va vraiment accélérer ta progression et te permettre d’aller plus profondément dans tes pratiques !

Il me reste à te souhaiter de belles explorations !

Prends bien soin de toi ✨🙏✨

FAQ : Réponses aux questions fréquentes sur l’introspection

Des vidéos de ma chaîne YouTube en lien avec cet article