Il s’agit du 3e épisode de cette série consacrée à l’intolérance à l’histamine.
L’occasion de montrer comment mettre en œuvre une approche holistique : soulager les symptômes les plus courants de ce trouble, tout en cheminant vers une guérison profonde et durable.
Nous allons voir comment créer une synergie en intégrant divers outils et techniques qui peuvent être utiles, de manière raisonnée, pragmatique et consciente.
Un chemin parfois complexe et passionnant !
Si tu découvres le sujet de l’intolérance à l’histamine je te renvoie au premier article « Mieux comprendre l’intolérance à l’histamine » qui est vraiment le pré-requis pour bien comprendre ce qui va suivre ici.
J’y explique :
- Qu’est-ce que l’histamine ?
- A quoi ça sert dans le corps ?
- Pourquoi est-ce important que le taux d’histamine soit régulé ?
- Comment le corps régule-t-il normalement son taux d’histamine ?
- Qu’est-ce qui perturbe la régulation de l’histamine ?
Je pars donc ici du principe que tu sais déjà tout ça.
Je te renvoie aussi à ce 2eme article : « Intolérance à l’histamine : comment savoir si cela me concerne ou pas » où je te donne plein de pistes de tests et d’expériences que tu peux faire pour déterminer si tu as vraiment un problème d’intolérance à l’histamine ou pas.
Maintenant que tu as ces bases, nous allons voir ensemble quelles sont ces clés de guérison.
- Comment gérer son taux d’histamine au mieux ?
- Comment aider le corps à le réguler ?
- Comment soulager ces nombreux symptômes qui peuvent être fort désagréables voire franchement handicapants ?
Les pistes que je vais te donner ici ne sont pas exhaustives.
Si jamais tu as des informations, des expériences à partager qui peuvent enrichir le contenu de cet article, ça serait super sympa de les partager dans les commentaires juste en dessous !
Chapitres et podcast
Voici le sommaire de la vidéo :
00:00 Introduction
02:45 Responsabilité de chacun – Absence de conflit d’intérêt
04:21 Stratégie globale – Un état d’esprit pour guérir
09:53 Soins d’urgence : soulager les symptômes
16:55 Faire baisser l’histamine : diète pauvre en histamine
22:00 Faire baisser l’histamine : allergies et intolérances
32:04 Faire baisser l’histamine : compléments de DAO
35:07 Prendre soin de ses capacités d’élimination
38:43 Le grand check-up : chercher les causes physiques
41:14 Libérer les causes émotionnelles et psychiques
44:53 Conclusion
Tu retrouveras ce contenu en audio dans le podcast « Prendre soin de la vie en soi » saison 5 épisode 10 (disponible sur Deezer, Spotify, Itunes, Google podcast…).
Responsabilité de chacun – Absence de conflit d’intérêt
Je ne suis pas médecin.
Je ne fais aucun diagnostic ni aucune prescription.
J’estime que chacun est responsable des choix qu’il fait pour lui-même dans sa vie et pour sa propre santé. Je te partage ces informations dans cet état d’esprit.
Je recommande en général de consulter son médecin, d’ouvrir un dialogue avec un professionnel de santé qualifié sur ce sujet.
L’automédication cela peut être précieux dans certaines circonstances et aussi contre-productif voire dangereux dans d’autres.
Là encore difficile d’établir des vérités « toutes faites ». Chaque cas est différent et c’est à chacun de se positionner et de faire ses choix en conscience… en d’en assumer les conséquences.
Stratégie globale – Un état d’esprit pour guérir
Mon approche est une approche holistique
Je prends en compte un maximum de paramètres dans tous les aspects possibles de l’expérience humaine.
Face à un déséquilibre, un inconfort, une maladie, je suis plutôt d’avis en général d’aller directement gérer les situations à la racine, de s’occuper le plus vite possible des causes profondes.
Dans le cas de l’intolérance à l’histamine, c’est un chemin qui peut prendre du temps, souvent plusieurs semaines, plusieurs mois, plusieurs années.
Cela peut donc être intéressant, en même temps que l’on cherche à résoudre les causes profondes, de trouver aussi en parallèle des stratégies pour soulager les inconforts, les souffrances, parfois compenser les handicaps.
Vivre sa vie le plus agréablement possible, c’est important. On peut donc faire les 2 en même temps : s’occuper des causes profondes ET soulager rapidement les souffrances au niveau symptomatique.
A travers les différentes pistes que je vais te donner et en faisant tes propres recherches, tu vas voir que les causes racines peuvent se trouver :
• dans ton environnement
• dans ton corps
• et aussi en amont dans tes émotions, tes croyances, des mémoires d’expérience que tu portes.
Je pense qu’il est important de s’occuper de chacune de ces causes là où elles sont sans négliger aucun aspect.
La plupart des personnes s’occupent effectivement de soulager les symptômes. C’est logique : c’est là que ça fait mal.
Mais il y a aussi à s’occuper des organes qui sont déséquilibrés et qui génèrent ces symptômes.
Et il y a aussi à s’occuper de l’environnement, du mode de vie et aussi des émotions, croyances et mémoires qui ont pu provoquer ce déséquilibre des organes.
Einstein disait :
« La folie, c’est de faire toujours la même chose et de s’attendre à un résultat différent !«
Le corps humain, les structures humaines physiques et aussi psychiques, énergétiques, informationnelles sont extrêmement cohérentes. Pour retrouver un équilibre, il est en général nécessaire de trouver les causes du déséquilibre et de les changer.
C’est logique, c’est évident… et à vivre ce n’est pas toujours aussi facile.
Peut-on guérir définitivement de l’intolérance à l’histamine ?
En naturopathie on dit :
« On peut guérir toutes les maladies mais on ne peut pas guérir tous les malades ».
Je trouve que c’est d’une grande sagesse.
J’ai tendance à croire en général que tout est possible, et toi ?
Il y a des personnes qui guérissent de l’intolérance à l’histamine et d’autres qui vont avoir à gérer leur taux d’histamine toute leur vie. Cela dépend des causes et de la manière dont ces causes sont prises en charge ou pas. Et c’est complexe, il y a aussi parfois des paramètres qui nous échappent.
Ce que je t’encourage à faire c’est mettre un maximum de chances de ton côté pour créer le contexte favorable à la guérison : dans ton environnement, dans ton corps, dans ton mode de vie, au niveau émotionnel mental et spirituel, dans tes relations… tout compte et tout peut être important.
Après en ayant fait cela est-ce que tu vas guérir ? Je ne peux pas te répondre, je ne sais pas. Ce que tu peux faire, c’est faire ta part et t’en remettre à la « grande sagesse de la vie ». Te détendre, respirer.
Si tu regardes bien, c’est toujours le cas qu’il s’agisse d’intolérance à l’histamine ou d’une plaie à cicatriser. Tu peux désinfecter ta plaie, la protéger, faire en sorte qu’elle soit dans les conditions favorables à la cicatrisation. Qu’est-ce qui fait que cela va cicatriser ? Plus ou moins rapidement ? Plus ou moins joliment ? Il y a beaucoup de paramètres que l’on ne peut pas contrôler, qui nous échappent.
C’est subtile parce qu’à la fois la posture, l’état d’esprit sont déterminants pour la guérison… et en même temps on ne peut pas le contrôler. Cela nous échappe.
Soins d’urgence : soulager les symptômes
Commençons par les « soins d’urgence ».
Comme nous l’avons vu dans les précédentes vidéos, les symptômes peuvent être très divers et variés. Je ne vais pas pouvoir parler de tout.
Je te partage simplement quelques pistes qui devraient pouvoir aider…
Les antihistaminiques H1
Il s’agit de médicaments sur prescription médicale ou accès libre en pharmacie type Aerius, Zyrtec.
Ces molécules bloquent les récepteurs H1 à l’histamine, ils ne font pas baisser le taux d’histamine globale. Les récepteurs H1 se trouvent dans :
- le système nerveux et le cerveau,
- dans la peau, les muqueuses, les parois internes du corps et les tissus conjonctifs (qui font les liens entre les organes),
- dans les muscles lisses , les muscles qui se trouvent dans les parois du tube digestif et aussi des bronches dans les poumons par exemple.
Ces antihistaminiques peuvent être prescrits pour soulager des inconforts et manifestations de type allergique et inflammatoire au niveau ORL, respiratoire, au niveau de la peau, des yeux et des oreilles.
Ces médicaments peuvent faire dormir aussi, réduire l’état de vigilance.
Les antihistaminiques H2
Médicaments sur prescription médicale comme la Cimétidine 200mg.
Stomédine en comprimé effervescent est en vente libre.
Ces molécules agissent sur récepteurs H2 présents dans la paroi de l’estomac et peuvent être prescrits pour soulager l’acidité, les reflux gastriques.
Tous les antihistaminiques ne font pas baisser le taux d’histamine. Ils bloquent un récepteur donné, c’est tout. Le taux global d’histamine, lui reste important et n’est toujours pas régulé.
J’insiste ! Il n’est pas judicieux de bloquer trop longtemps ou trop souvent un récepteur donné à l’histamine. Ce récepteur, en étant activé par l’histamine a un rôle à jouer dans le corps, qui en a besoin pour plein de choses comme on l’a vu dans la 1ère vidéo.
Et puis tout médicament peut avoir des effets secondaires. Surtout quand on le prend de manière plus ou moins chronique, sur le long terme.
Un antihistaminique peut soulager ponctuellement… attention de ne pas tomber dans le piège de croire que ça va régler le problème.
Des compléments alimentaires pour réguler l’histamine
Certains compléments alimentaires pourraient aider à réduire les manifestations allergiques et inflammatoires liées à un excès d’histamine. Je ne parle pas ici de complémenter des carences en vitamines ou minéraux mais de substances qui aiderait à calmer l’inflammation.
Je n’ai pas fait de tests vraiment parlants là-dessus. Mais je sais que chacun peut réagir très différemment et ça revient souvent dans les sources que j’ai consultées donc je te les cite quand même pour que tu puisses éventuellement faire tes propres expériences.
La Quercétine, un pigment jaune, un flavonoïde, que l’on trouve dans certains végétaux.
L’huile de nigelle ou cumin noir que tu peux utiliser dans ton alimentation (sans la cuire).
Si tu as des expériences à partager sur des produits naturels qui aident bien à soulager les manifestations de type allergique et inflammatoire, n’hésite pas à les partager en commentaire.
Soulager la peau
Enlever le maximum de cosmétiques, gels douches et shampoings agressifs.
Permettre à la peau de respirer : utiliser des vêtements qui ont des matières et des coupes qui laissent la peau respirer.
Appliquer la règle :
mettre sur la peau seulement ce qui est comestible pour soi.
Les cosmétiques et produits issus de l’industrie pharmaceutique ont souvent tendance à refermer les pores de la peau, ce qui ne l’aide pas laisser sortir les toxines.
Privilégier les huiles végétales naturelles simples : huile de coco, huile de jojoba plus riche pour l’hiver et les environnements secs.
Ajouter à l’huile du gel d’aloe vera si l’on sent que la peau a besoin d’eau en plus du gras.
Réparer les plaques, rougeurs, eczéma : l’huile de calophylle.
Quand la peau est en bon état : la brosser à sec avant la douche pour activer la microcirculation et libérer les peaux mortes. On peut aussi se brosser la peau sous la douche avec un gant de crin.
Faire baisser l’histamine : diète pauvre en histamine
Maintenant que les soins d’urgence sont gérés, on va s’occuper de contenir ce flot d’histamine et si possible de la réduire.
C’est ce qu’il y a de plus logique, on ne va pas en rajouter quand on a déjà trop !
Je te renvoie aux fichiers de liste d’aliments qui se trouvent dans les ressources, au bas de cet article.
Ce n’est pas évident car l’histamine n’a pas de goût, ni d’odeur qui permette de la détecter. Il y a tout un tas d’aliments par ailleurs excellents pour la santé de la plupart des personnes… qui contiennent de l’histamine voire qui font libérer l’histamine des mastocytes ! Oui, je sais, cela peut être assez désespérant !
Il y a une logique que tu peux retenir : l’histamine est une amine, elle vient d’un acide aminé (histidine) qui lui-même provient de la dégradation de protéines.
Donc les aliments qui pausent le plus de problème sont les aliments riches en protéines, quand ils ont eu le temps de commencer à se dégrader ou quand ils ont été transformés.
Concernant les viandes, poissons par exemple… plus il sont frais moins il y a d’histamine dedans car les protéines ont été peu dégradées.
Quand ils ont plus de 24 heures de frigo, qu’ils ont été mis en boîte, séchés, fumés, fermentés, tout processus de transformation va faire monter en flèche les taux d’histamine.
Pour les viandes et poissons : soit tu les manges ultra frais à peine achetés (tu prends la date la plus récente si c’est emballé), soit tu les mets au congélateur directement en arrivant à la maison. Tu les dégèles juste avant de les faire cuire et tu les manges tout de suite une fois cuits.
Tu évites les fruits de mer en général (coquillages et crustacés), très riches en histamine.
Pour l’œuf, c’est le blanc qui est riche en histamine, tu peux manger les jaunes.
Évite la plupart des légumineuses qui sont très indigestes et riches en histamine : lentilles, haricots blanc rouge et noir, pois chiche, petits pois
Attention à la plupart des noix qui sont riches en histamines : noix, amandes, cajous, noisettes, sésame (il te reste les macadamias, les noix du brésil et les pistaches).
Donc c’est ça le plus sensible : avoir des protéines et acides aminés de qualité sans se prendre une grosse dose d’histamine.
Tu peux éviter tous les aliments fermentés et lactofermentés (dommage pour cette source délicieuse de probiotiques) y compris vinaigre, sauce soja.
Beaucoup de fruits sont riches en histamine et certains légumes aussi.
Pour le reste reste et plus de précision, je te laisse regarder les listes dans les ressources en bas de page.
Faire baisser l’histamine : allergies et intolérances
Cette diète pauvre en histamine devrait déjà bien soulager le corps s’il a du mal à réguler son taux d’histamine.
Je te rappelle que ce qui fait grimper ce taux ce sont aussi toutes les éventuelles réactions allergiques, qu’elles soient alimentaires ou non.
Pour calmer le jeu, tu vas donc aussi avoir besoin d’éviter toute substance susceptible de déclencher chez toi une réaction allergique :
- il peut s’agir d’aliments auxquels tu es allergique : même si cet aliment est pauvre en histamine, il déclenche une allergie chez toi dont il fait grimper ton taux d’histamine par libération des mastocytes.
- il peut aussi s’agir de pollen, de poussière, d’acariens, de cosmétique, de la lessive, de piqûres d’insectes.
Comment savoir si tu as des allergies ?
- L’observation, la conscience de soi.
- Éventuellement des tests chez un allergologue.
Distinguer les allergies et les intolérances alimentaires
Les intolérances alimentaires et les allergies alimentaires, ce n’est pas la même chose… mais les deux peuvent faire grimper le taux d’histamine qui circule dans le sang.
Repérer les allergies
Pour la faire courte, les allergies sont une réponse du système immunitaire qui implique entre autres des globules blancs, des anticorps spécifiques les immunoglobuline E (ou IgE). En présence de l’allergène, certains globules blancs vont libérer des IgE qui provoqueront à leur tour la libération d’histamine qui était stockée dans les mastocytes. Cela lance une réaction inflammatoire et les symptômes courants d’une allergie : rougeur, gonflement, écoulement de liquide, chaleur, démangeaisons, douleur, etc.
C’est une réaction extrêmement rapide, ça se compte en secondes, en minutes, maximum 1 heure. Ça, c’est l’allergie.
Qu’en est-il de l’intolérance alimentaire ?
L’appellation « intolérance alimentaire » est utilisée pour plusieurs réalités différentes.
Intolérances impliquant les IgG
Il peut s’agit d’une réaction retardée du système immunitaire qui implique non pas les IgE mais d’autres anticorps, les IgG. Certains aliments vont déclencher ce type de réponse immunitaire le plus souvent au niveau de la paroi intestinale, ce qui peut aboutir à une réaction inflammatoire et contribuer à dégrader la muqueuse intestinale.
La réaction et donc les symptômes peuvent avoir lieu jusqu’à 3 jours après la consommation de l’aliment ce qui rend ce type d’intolérance difficile à repérer.
Si l’on continue à consommer ces aliments au quotidien, les intestins vont progressivement se dégrader, ainsi que l’ensemble du tube digestif. On parle de constipation chronique, du syndrome du colon irritable (SCI), de maladie de Crohn… mais aussi globalement de migraines, d’obésité, de problème de peau (eczéma, psoriasis…).
On peut faire des tests sanguins pour tester les aliments qui déclenchent ce type de réaction à IgG à un moment donné. Ces tests coûtent de 100 à 350 euros selon le nombre d’aliments testés.
Cela peut être intéressant de les faire, cela permet ensuite d’éviter ces aliments pour ne pas aggraver la situation. Les intolérances à IgG sont réversibles, parfois temporaires.
Les intolérances n’impliquant pas directement le système immunitaire
On parle aussi d’intolérance alimentaire pour tout aliment qui est mal digéré, même si cela n’implique pas forcément de réaction du système immunitaire.
Cela peut être qu’on n’a pas les enzymes pour le digérer, qu’il contient une substance que l’on ne supporte pas, que notre flore intestinale du moment ne permet pas de bien le tolérer, qu’il y a trop de gras pour notre foie et notre vésicule biliaires, etc.
Il n’y a pas de test sanguin possible pour détecter ce type d’intolérance.
Est-ce que cela fait augmenter les taux d’histamine ?
Pas directement puisqu’il n’y a pas de réponse immunitaire tout de suite.
Par contre comme il y a mauvaise digestion, il peut y avoir des enchaînements de mécanismes qui peuvent aggraver une inflammation déjà présente.
Je ne te conseillerais pas de manger un aliment que tu sais ne pas bien digérer alors que tu galères déjà à remettre ton tube digestif en place avec cette histoire d’histamine. C’est du « bon sens paysan », je dirais.
Et si je ne suis pas sûr(e) ?
Parfois on ne sait pas trop si on tolère bien un aliment ou pas.
Concernant la manière de tester si un aliment ou un groupe d’aliment est bon pour soi ou pas, je te renvoie à cette vidéo que j’avais faite et à cette fiche outil que tu peux demander gratuitement ici :
C’est un fichier pdf d’une page, toute simple, avec juste la structure de la méthode, de la procédure que tu peux appliquer pour faire tes tests par toi-même. L’idée c’est de te soutenir à te lancer, que tu puisses faire tes propres expériences directes et apprendre à mieux connaître ton corps et comment tu digères.
Plus tu vas savoir quels aliments sont mal digérés, tolérés par ton corps, plus tu vas pouvoir en tenir compte et éviter d’aggraver encore l’inflammation et les différents inconforts qui en découle.
Évictions et frustrations
Alors je sais bien, ça fait beaucoup d’évictions… et potentiellement des frustrations parce qu’il y a des aliments qu’on adore et qu’on réalise qu’ils ne nous font pas de bien en ce moment.
Au niveau relationnel et social cela peut devenir très compliqué aussi.
C’est une opportunité pour oser affirmer sa différence.
Non, on ne va pas forcément tout le temps manger comme tout le monde. On va d’abord prendre soin de soi et de ses propres besoins.
Chacun va gérer ça comme il peut, avec sa personnalité et trouver son propre équilibre et sa propre justesse.
L’idée avec ces évictions, c’est que cela soit temporaire. C’est le temps d’apprendre à comprendre ce qu’il se passe et ensuite le temps de réparer ce qu’il y a à réparer. Quand le corps ne va plus être confronté à toute cette histamine et à ces aliments qui déclenchent allergies et intolérances, il va déjà récupérer de l’énergie pour se régénérer.
L’idée c’est qu’il soit possible de retrouver un équilibre, de se réparer. Quand le corps se répare, quand l’inflammation se calme, il y a des aliments qui vont pouvoir à nouveau être digérés et assimilés alors qu’ils ne passaient pas avant. Ça se teste tranquillement, en faisant des essais de temps en temps. On y va avec de petites quantités, on espace les tests et on observe.
Ça demande de gérer l’aspect émotionnel, toute la frustration accumulée, pour ne pas se retrouver pris dans une compulsion qui fait qu’on va se gaver de l’aliment en question.
Si tu a envie d’apprendre les bases qui vont t’aider ensuite à mieux vivre tes émotions (et à le plus les manger tes émotions), je te renvoie au module 1 de la plateforme d’Infloressens « Plus de stabilité et de douceur chaque jour ».
La douceur, heureusement ce n’est pas qu’une histoire de nourriture !
Faire baisser l’histamine : compléments de DAO
La DAO en comprimé
Tu trouveras différents compléments de DAO sur internet, certains d’origine animale, d’autre d’origine végétale.
Je t’invite, comme toujours, à faire tes tests en conscience, avec vigilance et prudence. Personnellement certains comprimés de DAO m’ont beaucoup aidée alors que d’autres ont aggravé mes symptômes. Donc l’idée c’est de rester objectif et d’observer.
Je t’encourage quand tu testes ce genre de chose à espacer les prises d’au moins 48 heures au début juste pour vérifier comme ça se passe. Imagine que cela aggrave tes symptômes et tu t’en rendes compte le lendemain alors que tu en a déjà pris 2 dans la journée ? C’est dommage ! Donc t’en prends 1 et puis tu observes, tu laisses passer un peux de temps… et si tout va bien ou si tu sens que ça t’aide, tu rapproches les prises… en respectant la posologie et les dosages recommandés évidemment.
La DAO naturelle dans les aliments
C’est une piste que je n’ai pas pu encore vraiment explorer mais que je te cite parce que je pense que cela peut vraiment être intéressant.
Si tu as des informations à partager là-dessus, n’hésite pas à le faire en utilisant les commentaires sous cet article.
Le livre « Is food making you sick » cité dans les ressources recommande les pousses de petit-pois à faire germer soi-même chez soi. On récolte les pousses (les tiges et premières feuilles, pas les graines ni les racines) et on les mixe pour bien libérer la DAO qui se trouverait dans la paroi du végétal. Il y en aurait encore plus si tu fais tes pousses sans lumière. A consommer avant les repas.
Je n’ai pas testé.
D’autres aliments pourraient être naturellement riches en DAO… à creuser !
Il faut juste penser à vérifier que ces aliments sont bien pauvres en histamine.
Prendre soin de ses capacités d’élimination
Beaucoup des organes touchés par ces inconforts liés à un excès d’histamine (la peau, la sphère ORL et les poumons, les intestins) sont ce que l’on appelle en naturopathie des émonctoires : des organes d’élimination des toxines.
Ces désordres peuvent gêner l’élimination des toxines et aggraver encore l’inflammation.
C’est un cercle vicieux.
On a donc besoin d’être vigilant à bien maintenir une élimination correcte des toxines.
- En bougeant suffisamment tous les jours.
- En vérifiant que l’on s’hydrate de manière juste (urines jaune d’or toute la journée).
- En vérifiant que l’on va à la selle au moins une fois par jour. En cas de difficulté, tu peux te renseigner sur :
- les cures de psyllium qui peuvent être précieuses pour réguler le transit dans les 2 sens (trop rapide ou trop lent). Attention à y aller en petites quantités, trop de fibre d’un coup peu augmenter l’irritation des intestins.
- les douches rectales à l’eau, à faire soi-même à la maison avec un boc de voyage. Ça coûte 10 euros. Tu peux le faire tous les jours et ça aide vraiment à éliminer plus facilement, sans forcer et sans abîmer les muqueuses et les sphincters.
Je te renvoie à l’article Constipation : définition et solutions pour plus de détails, ainsi qu’à cette vidéo :
Le grand check-up : chercher les causes physiques
On en arrive aux autres causes physiques de perturbation de la régulation de l’histamine. Je t’en ai déjà parlé dans la première vidéo :
- Qualité de l’eau
- Manque de micronutriments qui favorisent un climat inflammatoire délétère pour les cellules (omégas 3, zinc, vitamine D3, vitamine C, coenzyme Q10…)
- Dysbiose intestinale (la prise de certaines souches de probiotiques en complément peut être utile)
- Traitements médicaux chroniques
- Déséquilibres hormonaux
- Faiblesse de la thyroïde et/ou des glandes surrénales
Je ne vais pas détailler chaque aspect, cet article est déjà bien long !
L’idée ici c’est d’aller vérifier chacun de ces aspects. Une bonne façon cela peut être de les noter et d’en parler à son médecin, à un naturopathe ou tout praticien de santé compétent en qui on a confiance.
Certains de ces aspects sont des causes en eux-mêmes : une intoxication à cause d’une eau polluée, une carence en vitamine par exemple.
Bien souvent, ces facteurs qui perturbent la régulation de l’histamine dont je viens de parler ne sont pas des causes premières. Ils sont eux-mêmes des conséquences dont on peut rechercher la cause.
- Par exemple une dysbiose intestinale n’arrive pas toute seule.
- Une thyroïde ou des glandes surrénale, ça ne s’épuise pas non plus, comme ça, subitement, sans raison.
Quand on remonte les causes, on trouve très souvent un mode de vie, certains comportements, une ambiance intérieure qui sont le résultat de certaines croyances… de ce que l’on pourrait appeler un « terrain psychique » en quelque sorte.
Libérer les causes émotionnelles et psychiques
L’état du corps est le reflet de l’ambiance intérieure, de nos croyances, de nos postures intérieures, de notre sensibilité et de la manière dont nous la vivons.
Même si nous avons souvent l’impression de subir et de ne pas avoir le choix, en réalité nous avons choisi un certain mode de vie qui a des effets sur notre santé et notre niveau d’énergie.
En amont de ces désordres de régulation de l’histamine, on trouve bien souvent du stress chronique avec un mode de vie trop rapide, qui manque parfois de sens, parfois qui ne nourrit plus.
On trouve parfois des chocs émotionnels, récents ou/et anciens, qui n’ont encore pu être accueillis, digérés (estomac), assimilés (intestins) et libérés.
On trouve parfois des croyances, des postures intérieures qui créent un climat délétère pour soi et gâche aussi certaines de nos relations.
On trouve parfois une extrême sensibilité, des parties de soi que l’on n’a pas reconnues, pas encore assumées car pas encore aimées.
Il y a là une opportunité de cheminer vers soi, vers son essence, à travers ses différents visages et aspects à réintégrer pour être enfin bien dans ses tripes et dans sa peau, pour respirer plus librement, pour dormir plus sereinement.
Cela ne se fait pas en 5 minutes !
C’est bien pour ça que c’est important d’avoir le tableau le plus global possible, de pouvoir adoucir les symptômes, de comprendre les mécanismes dans le corps… pendant que l’on s’occupe des causes racines au niveau intérieur, psychiquement. C’est une approche holistique.
Être accompagné sur ce chemin
Cette approche n’est pas facile à vivre seul.
Comme je te l’ai déjà dit, sur plusieurs aspects cela peut vraiment être précieux d’avoir des avis médicaux, pourquoi pas de plusieurs praticiens de santé pour confronter les propositions et voir ce qui t’aide le plus.
Cela peut être aussi précieux de se faire accompagner sur le plan psychique et émotionnel pour :
- pour traverser les moments de crises, de doute, de confusion avec davantage de confort et de sécurité,
- aller explorer en profondeur les causes racines et libérer éventuellement ce qu’il y a à libérer,
- garder sa motivation sur le long terme… toutes ces restrictions alimentaires, émotionnellement, ce n’est pas facile,
- et puis il y a l’aspect social et l’aspect relationnel à apprendre à gérer.
Je sais que ce n’est pas toujours évident de franchir le pas, d’oser demander de l’aide.
Si tu te sens déjà prêt.e à solliciter l’accompagnement d’une personne de confiance et qui connaît bien le sujet, n’hésite pas à me contacter directement !
Si tu aspires à apprendre les bases pour te relier à toi-même, revenir à l’intérieur et mieux prendre soin de toi au quotidien et que tu souhaites apprendre cela à ton rythme, en toute autonomie, tu peux aller voir le module 1 de la plateforme d’Infloressens « Plus de stabilité et de douceur chaque jour ».
Conclusion
Et voila ! Si tu as des questions, des compléments d’informations à apporter, si tu as envie de partager ton expérience avec l’histamine, tu peux utiliser les commentaires juste en dessous.
N’hésite pas à partager cet article et la vidéo, à la liker dans YouTube si tu trouves ces informations utiles et que tu souhaites qu’un maximum de personnes puissent y avoir accès.
Ressources sur l’intolérance à l’histamine
► Fiche outil gratuite pour tester les aliments par soi-même : https://bit.ly/fichealiment
► Livre : https://www.low-histamine.com/is-food-making-you-sick/
► Liste d’aliments 1 : https://www.histaminintoleranz.ch/downloads/Feuille_di%C3%A9t%C3%A9tique_histamine_SIGHI_(FR).pdf
► Liste d’aliments 2 : https://www.mastzellaktivierung.info/downloads/foodlist/31_FoodList_FR_alphab_avecCat.pdf
► Probiotiques et histamine : https://www.factvsfitness.com/blogs/news/probiotics-histamine-intolerance/
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Article publié le 21/07/2023