Mieux comprendre l’intolérance à l’histamine

Quel est le point commun entre :

  • des douleurs articulaires, l’ostéoporose
  • de faibles capacités digestives, de grandes fatigues après les repas, des reflux gastriques, des nausées, une constipation chronique, des intestins irrités, des ballonnements, des flatulences, des crises d’hémorroïdes à répétition,
  • une hyper-réactivité de la peau aux frottements, aux piqûres d’insectes, des allergies aux cosmétiques, gels douches et shampoing, des poussées d’eczéma chronique, du psoriasis
  • symptômes d’allergie respiratoire, des sinus congestionnés, des rhinopharyngites à répétition, des conjonctivites, des crises d’asthme
  • des règles douloureuses, des difficultés à concevoir un enfant
  • de la fatigue chronique ? des insomnies ?
  • de l’anxiété, de l’irritabilité ?
  • de la tachycardie ?
  • des maux de tête à répétition ? La schizophrénie ? La maladie de Parkinson ?

Est-ce que certains de ces symptômes te concernent ? Dis-le moi dans les commentaires !

Et bien sache que selon les personnes, tous ces symptômes et inconforts peuvent très bien avoir des causes diverses et variées qui n’ont aucun rapport entre eux… ou alors ils peuvent aussi avoir une cause commune : 

un taux élevé en histamine !

YouTube player

Je vais t’expliquer ici ce qu’est l’histamine et quelle est son origine.

Nous allons aussi voir comment le corps régule normalement son taux d’histamine et ce qui peut perturber cet équilibre.

Nous verrons dans de prochaines vidéos :

comment savoir si l’on est vraiment concerné par une intolérance à l’histamine,

comment aider le corps à mieux réguler son taux d’histamine.

Pour être sûr.e de ne pas manquer les actualités et ressources que je partage régulièrement, inscris-toi à la newsletter !

Chapitres et podcast

Voici le sommaire de la vidéo :

    00:00 Introduction

    05:52 L’histamine, de quoi s’agit-il ?

    10:27 L’histamine : d’où vient-elle ?

    12:35 Comment le corps régule-t-il son taux d’histamine ?

    21:27 Ce qui peut perturber la régulation du taux d’histamine

    34:55 Conclusion

Tu retrouveras ce contenu en audio dans le podcast « Prendre soin de la vie en soi » saison 5 épisode 8 (disponible sur Deezer, Spotify, Itunes, Google podcast…).

Qu’est-ce que l’histamine et à quoi sert-elle ?

D’un point de vue chimique, l’histamine est une amine, un dérivé d’un acide aminé : l’histidine.

Les protéines sont faites d’acides aminés. Quand on digère des protéines, on obtient des acides aminés. Le corps a besoin d’acides aminés pour fabriquer ses propres protéines.

L’histamine est un médiateur dans l’organisme qui intervient dans la régulation de nombreuses fonctions et à différents endroits selon les récepteurs sur lesquels elle va se fixer.

– Elle intervient dans la réponse immunitaire, elle est impliquée dans les réactions allergiques (on prend un antihistaminique pour calmer une réaction allergique). Un excès d’histamine provoque davantage de réactions allergiques.

– Au niveau de l’estomac elle régule la sécrétion des sucs gastriques et de l’acide chlorhydrique. Trop d’histamine engendre donc des reflux gastriques, des brûlures de l’œsophage.

– Au niveau des intestins et des bronches dans les poumons elle aura tendance à induire une contraction des muscles de la paroi intestinale et des parois bronchiques (perturbation du transit intestinal, asthme, faibles capacités respiratoires…). 

– Au niveau du cœur, l’histamine va induire une tachycardie, une accélération de la fréquence cardiaque.

– Au niveau des petites artères et de l’utérus elles va provoquer un relâchement des parois des vaisseaux sanguins et un relâchement des muscles de la paroi utérine (règles abondantes).

– Au niveau de la peau, l’histamine est impliquée dans les mécanismes du prurit, des irritations et démangeaisons (allergies de contact, coups d’aiguille, hypersensibilité de la peau).

– Au niveau du système nerveux l’histamine intervient dans le maintien de l’état de veille (sommeil très léger, hypervigilance, insomnies).

Tu comprends peut-être mieux maintenant pourquoi des symptômes qui en apparence n’ont aucun rapport… peuvent en réalité avoir une base physiologique commune ?

Et probablement que tu mesures l’importance d’avoir un taux d’histamine correctement régulé pour que toutes ces fonctions se déroulent correctement ?

Plus la quantité d’histamine augmente, plus cela favorise les réactions inflammatoires et l’inflammation. 

L’inflammation : d’un point de vue sensoriel : c’est chaud, ça brûle, ça fait mal, c’est agité. On est agité.

Dans la symbolique : on est agité parce qu’on réagit à quelque chose. On est en réaction, notre corps exprime une lutte, un combat.

Je trouve toujours intéressant de regarder aussi l’information, le sens, les symboliques de ce que l’on vit dans son corps… cela peut donner de belles pistes d’introspection !

D’où vient l’histamine ?

L’histamine a 2 sources :

  • endogène : le corps fabrique de l’histamine. Cette histamine peut être libre, circuler dans le sang et les tissus. C’est la forme active de l’histamine dont la concentration doit être régulée par le corps. Elle peut aussi être stockée dans des cellules du système immunitaire que l’on appelle des mastocytes. Quand elle est ainsi stockée, elle n’est pas active, elle n’a pas d’effet particulier.
  • exogène : les aliments contiennent parfois de l’histamine.

L’histamine n’a pas d’odeur, de couleur ou de goût particulier.

Le seul moyen de savoir si un aliment contient beaucoup d’histamine ou pas, c’est de faire un prélèvement de l’analyser en laboratoire pour faire une mesure.

On peut trouver des listes sur Internet pour apprendre à repérer quels sont les aliments riches en histamines ou pas. Je te mets des liens dans les ressources en bas de cette page.

Je développerai davantage cet aspect de la nutrition dans de prochaines vidéos, notamment celle où on regardera ensemble comment faire baisser son taux d’histamine.

Comment le corps régule-t-il normalement de taux d’histamine circulante ?

Normalement, certaines enzymes dans l’organisme sont chargées de réguler le taux d’histamine circulante en la dégradant. Les principales enzymes sont la DAO (Di-Amine-Oxydase) et la HNMT (Histamine N-Methyl Transférase).

Quand tout fonctionne bien, 

– quand l’histamine circulante est présente en quantité adéquate pour faire ce qu’elle à faire au niveau immunitaire, dans le tube digestif, les parois vasculaires et le cœur, la peau, l’utérus, dans le cerveau,

– quand les mastocytes ne libèrent pas l’histamine dans les tissus à tord et à travers,

– quand les enzyme sont présentes, fonctionnent bien pour dégrader l’histamine,

– qu’il n’y a pas d’apport excessif d’histamine dans l’alimentation…

alors les symptômes dont nous avons parlé tout à l’heure peuvent se présenter, mais ce n’est pas à cause d’un problème d’excès d’histamine.

Une image qui aide à bien se représenter ce qu’il se passe, c’est d’imaginer une tasse correspondant à notre quantité d’histamine circulante.

    • Il ne faut pas que la tasse soit vide, l’histamine en elle-même n’est pas une mauvaise substance, notre corps en a besoin.

    • Quand le taux d’histamine est faible, alors tout va bien. Le corps a suffisamment d’enzymes pour dégrader l’histamine.

    • Quand le taux d’histamine augmente jusqu’au niveau 1, il commence à y avoir des symptômes, qui peuvent être divers et variés. Cela reste léger, on peut ne pas trop s’en rendre compte si on n’y prête pas trop attention.

    • Quand le taux augmente encore et atteint le niveau 2, là les symptômes sont encore divers et variés mais c’est impossible de ne pas se rendre compte qu’il y a un problème. Les symptômes deviennent réellement gênants, voire douloureux, voire handicapants. 

    • Quand le taux augmente encore jusqu’au niveau 3, cela peut déclencher un choc anaphylactique, un œdème de kick ou une intoxication alimentaire violente… et cela peut être fatal.

Je trouve modèle très intéressant parce que cela explique pourquoi c’est tellement difficile de reconnaître et de prendre conscience de ce problème d’histaminose. Tant que l’on reste dans une logique « quel est l’aliment que je ne tolère pas » et qu’on cherche à tester aliment par aliment, on ne comprend rien !

Quand le taux d’histamine est à 1 (un petit 1) je peux très bien tolérer de manger des bananes, qui contiennent de l’histamine, ou un avocat, ou des amandes. Cela peut passer sans me faire passer au niveau 2 et je vais croire que c’est ok de manger ces aliments. Je suis encore à 1,.

Mais si j’en suis à un gros niveau 1 (presque à 2) et que je mange des bananes, je vais passer à 2. Et je ne comprends pas, puisque la veille ça passait très bien. Donc je suis perdue : je les tolère ou pas ces bananes ?

Avec la compréhension de ce modèle de quantité globale avec ces effets de seuil, tout devient beaucoup plus compréhensible… surtout quand on comprend que ce n’est pas qu’une question d’aliments…

Remarque

Si tu veux savoir si tu as trop d’histamine dans le sang, tu peux faire une prise de sang… cela peut être intéressant mais les résultats seront à prendre avec précaution parce que le taux d’histamine varie beaucoup d’un instant à l’autre. Comme tu l’as compris avec le modèle de la tasse, selon le moment où tu vas faire ta prise de sang, tu peux être à un petit niveau 1… cela ne veut pas dire que ton corps régule l’histamine correctement.

Tu peux aussi faire une analyse de sang pour doser ta DAO. Là aussi, cela peut donner des informations intéressantes, à prendre aussi avec précaution parce que la DAO est présente surtout dans certains organes, comme dans le tube digestif par exemple. Ton taux de DAO sanguin global ne va pas forcément refléter ce qu’il se passe dans tes intestins. Je te renvoie à la vidéo « Comment savoir si je suis concerné pas l’intolérance à l’histamine »…

Quels sont les facteurs qui perturbent la régulation du taux d’histamine ?

Je ne vais pas rentrer dans le détail des mécanismes, pour ça je te laisse faire tes propres recherches. Dans les facteurs que je vais citer, certains provoquent directement l’augmentation du taux d’histamine en apportant cette histamine depuis l’extérieur, d’autres vont agir sur les stocks présents dans les mastocytes, d’autres vont jouer sur les enzymes (DAO, HNMT)… et il reste probablement des mécanismes à découvrir.

Nos gènes régulent le taux d’histamine

Les gènes qui permettent de fabriquer les enzymes (la DAO, la HNMT) qui régulent l’histamine circulante, peuvent être défaillants ou altérés.

Certaines personnes naissent dès le départ avec ces gènes qui ne s’expriment pas bien, ou pas suffisamment ou qui fabriquent une enzyme qui ne fonctionne pas correctement.

On a cru longtemps que lorsqu’un dysfonctionnement avait une cause génétique, c’était foutu, on ne pouvait pas le régler à la cause… jusqu’à ce qu’on découvre l’épigénétique. Le fonctionnement et l’expression des gènes sont aussi influencés par l’environnement et ce que l’on vit.

Je ne vais pas développer davantage cet aspect.

Il existerait des tests pour savoir si l’on a porteur d’une version défaillante ou pas du gène de la DAO mais il me semble qu’en France les tests génétiques sont interdits et je n’ai pas vraiment pris le temps de creuser davantage cette piste-là.

Si tu as des informations plus précises sur ce sujet, n’hésite pas à les partager dans les commentaires.

L’alimentation influence le taux d’histamine

Certains aliments contiennent de l’histamine. D’autres font libérer l’histamine des mastocytes.

Des intolérances alimentaires (je ne digère pas un aliment, un aliment me provoque des désagréments sans que cela passe par une réaction immunitaire de type allergique) peuvent avoir un impact.

Les allergies font intervenir l’histamine

Qu’elles soient alimentaires ou pas (pollen, piqûre d’insecte, cosmétique, lessive…) font grimper le taux d’histamine.

Une dysbiose intestinale peut altérer la régulation du taux d’histamine

Une dysbiose intestinale, c’est quand on n’a la bonne flore bactérienne dans nos intestins.

Attention aux probiotiques que tu choisis : les aliments fermentés, lactofermentés sont très riches en histamine. Il est préférable de s’orienter vers des compléments plus ciblés, à choisir avec attention : certaines souches bactériennes vont libérer de l’histamine quand d’autres vont aider à la réguler.

Là il va falloir faire quelques recherches pour ne pas prendre les mauvais probiotiques. Je te mets quelques informations au bas de cette page.

Manques et carences de vitamines et minéraux peuvent rendre la régulation de l’histamine difficile

Il peut y avoir des carences mesurées et avérées. 

Il peut aussi y avoir une faiblesse en certaines vitamines ou minéraux sans forcément être en carence au sens médical du terme. 

Quand on fait des analyses de sang pour doser certaines vitamines ou minéraux, on obtient une valeur et on nous donne un intervalle pour nous repérer. 

La médecine va considérer que l’on est carencé quand notre dosage se situe en dessous, en dehors de cet intervalle. 

Ce que te diront certains micro-nutritionnistes, c’est que pour avoir un fonctionnement optimal de l’organisme et améliorer sa santé, il est préférable de plutôt viser le haut de cet intervalle.  

Donc j’utilise ici la formule « manquer de » au sens large, que l’on soit en bas de la fourchette conseillée ou en carence.

Voici quelques éléments à vérifier et peut-être à complémenter si besoin :

    • vitamine A,

    • vitamines du groupe B (la vitamine B12 qui peut manquer quand on mange peu de produits animaux, mais pas seulement la B12),

    • vitamine C,

    • le zinc et le cuivre,

    • le calcium et le magnésium,

    • les oméga 3,

    • le coenzyme Q10.

La pollution de l’eau peut empêcher l’organisme de réguler l’histamine

Trichloréthylène (TCE) et perchloroéthylène (PCE) parfois présents dans l’eau du robinet et qui viennent de nombreuses industries différentes, peuvent perturber le fonctionnement du système nerveux, des reins, du foie et participer à la dérégulation des niveaux d’histamine.

Attention à l’eau que tu bois !

Histamine et traitements médicamenteux chroniques

Des anti-inflammatoires non stéroïdiens : ibuprofen, naxopren et l’aspirine peuvent faire grimper les taux d’histamine.

Certains antalgiques et opioïdes peuvent aussi accroître les taux d’histamine.

Et il y a tout un tas d’autres, je ne te fais pas une liste exhaustive.

L’idée c’est que si tu prends un traitement sur une longue durée, tu penses à vérifier, à te renseigner si ce traitement peut impacter la régulation de l’histamine ou pas. Et là, c’est vraiment précieux d’avoir un médecin ouvert au dialogue et capable de se remettre en question (oui oui ça existe!) parce que ces histoire intolérance à l’histamine, c’est encore très peu connu malheureusement.

Le stress, des chocs émotionnels peuvent dé-réguler l’histamine

Le stress active les mastocytes qui vont libérer davantage d’histamine dans le sang. Le stress accroît notablement les réactions inflammatoires dans l’organisme.

Des chocs émotionnels, des expériences traumatisantes vont aussi avoir un impact sur nos équilibres internes et potentiellement favoriser cette dérégulation de notre taux d’histamine.

Glande thyroïde, glandes surrénales et régulation de l’histamine

Il y aurait un lien entre une faiblesse de la thyroïde et/ou une faiblesse surrénalienne et un haut taux d’histamine. 

On vient de parler du stress qui agit directement sur les mastocytes. L’une des hormones du stress, le cortisol, est justement produite par les glandes surrénales. Le stress fatigue aussi beaucoup la thyroïde… tout est relié, il y a une logique dans tout ça, ça fait sens.

Apprendre à mieux vivre son stress et à récupérer, à se ressourcer très régulièrement pour éviter de basculer dans un stress chronique, c’est crucial aussi par rapport à ces problèmes d’histamine. Je te renvoie à mes vidéos sur le stress !

Si tu veux apprendre les bases pour mieux prendre soin de toi, je te renvoie à la plateforme en ligne d’Infloressens et notamment au module 1 « Plus de Stabilité et de douceur chaque jour ».

(Pré) Ménopause, hormones sexuelles et régulation de l’histamine

Il y aurait un lien entre le taux d’œstrogène et le taux d’histamine

Des dérèglements hormonaux au moments de la pré-ménopause et de la ménopause pourraient aussi favoriser la perturbation de la régulation de l’histamine. Donc si tu es une femme entre 40 et 60 ans, c’est une information intéressante à avoir.

Cette liste n’est pas exhaustive, mais avec ça, je pense qu’il y a déjà de quoi faire !

Conclusion

Je m’arrête ici pour cet article.

Je te donne rendez-vous dans de prochaines vidéos pour t’expliquer :

Clique sur les liens ci-dessus pour accéder aux articles du blog !

Si tu as des questions, des remarques n’hésite pas à utiliser les commentaires.

Si tu penses que ces informations pourraient aider certaines personnes de ton entourage, pense à partager cet article et cette vidéo.

N’hésite pas aussi à liker et commenter pour soutenir la diffusion de ces contenus !

Je te remercie pour ta présence.

Ressources sur l’intolérance à l’histamine

Fiche outil gratuite pour tester les aliments par soi-même.

► Livre : https://www.low-histamine.com/is-food-making-you-sick/

► Site « Embellir sa santé » : https://embellirsasante.fr/sensibilite-a-lhistamine-quest-ce-que-cest-quelles-sont-les-causes-et-quelles-solutions/

► Liste d’aliments 1 : https://www.histaminintoleranz.ch/downloads/Feuille_di%C3%A9t%C3%A9tique_histamine_SIGHI_(FR).pdf

► Liste d’aliments 2 : https://www.mastzellaktivierung.info/downloads/foodlist/31_FoodList_FR_alphab_avecCat.pdf

► Probiotiques et histamine : https://www.factvsfitness.com/blogs/news/probiotics-histamine-intolerance/

En lien avec cet article

YouTube player
YouTube player
YouTube player
YouTube player
YouTube player
YouTube player
YouTube player

Article publié le 30/06/2023

Laisser un commentaire