Bonjour et bienvenue dans ce premier épisode de la série « Je réponds à TA question« .
Tu trouveras toutes les informations sur cette série dans cette vidéo.
Si tu souhaites poser TA question, c’est ici que ça se passe .
J’ouvre donc cette nouvelle série sur une question de fond.
C’est a priori une question que beaucoup de personnes se posent :
Une émotion, qu’est-ce que c’est ?
Les émotions… c’est un sujet que j’adore, que je trouve passionnant.
Je constate régulièrement en atelier et en accompagnement que lorsqu’une personne comprend et intègre ce qu’est une émotion, qu’elle la vit et qu’elle cesse de lutter contre elle… elle s’ouvre complètement différemment à son intériorité.
Et là c’est toute sa vie qui peut changer.
L’impact de cette nouvelle posture peut être colossal.
C’est donc avec grand plaisir que je vais partager avec toi quelques clés de compréhension sur les émotions. Juste la base. L’essentiel.
Je te rappelle que je m’exprime à partir de mon expérience, de ma réalité… il n’y a pas de vérités absolues ici.
A toi de sentir dans ton système, dans ta réalité comment ça résonne.
L’enseignement, il est d’abord en toi.
Peux-tu imaginer une journée sans émotion ?
Et si tu imaginais…
T’occuper des enfants, vivre ta relation de couple, passer du temps avec tes amis… sans émotion !
Imagine ton boulot, sans émotion.
Imagine tout ce que tu fais, tout au long de ta journée… sans émotion !
Alors alors, c’est comment pour toi ?
Est-ce que tu te sens… soulagé(e) ? Apaisé(e) ?
Est-ce que cette perspective te réjouis ? Te déprime ?
Et mesures-tu que je suis encore en train de te parler d’émotions ?!?
En fait, nos émotions sont complètement intriquées dans tout ce que nous faisons, dans nos pensées… à des intensités variables selon les moments, le contexte, le registre de ce que l’on est en train de vivre comme type d’expérience.
Nous nous en rendons parfois à peine compte.
Et parfois cela nous submerge, il est impossible de ne pas s’en rendre compte !
Alors qu’est-ce que c’est qu’une émotion finalement ?
Vision matérialiste de l’émotion, neurosciences
Quelqu’un qui fonctionne uniquement dans un paradigme matérialiste (c’est-à-dire qui conçoit l’être humain comme une machine pensante et rien d’autre) va te parler du cerveau, de neurosciences, d’électricité qui parcourt le système nerveux et de chimie qui circule dans le sang.
Dans le cerveau il y a effectivement différentes zones, des aires cérébrales qui s’activent lorsque nous sommes traversés par une émotion. On peut le voir grâce à diverses technologies d’imageries.
Donc tu peux te dire une émotion, c’est le moment où certaines aires cérébrales s’activent dans le cerveau. Cela libère des substances chimiques spécifiques dans le sang. Ces substances s’accrochent à des récepteurs à différents endroits dans le corps et cela fait ressentir diverses sensations : une respiration qui change, des sensations de chaleur ou de fraîcheur, des contractions musculaires, les battements du cœur qui accélèrent, de la transpiration, etc.
Et là quand tu as décrit ça, tu mesures bien que t’es pas trop avancé.
Certaines personnes vont vraiment au bout de cette vision et vont jusqu’à tenir ce raisonnement :
“telle émotion est stimulée par telle famille de substances chimiques et inhibée par telle autre famille de substances… donc si je veux ressentir de l’apaisement, du calme, m’anesthésier émotionnellement je prends tel médicament, si je veux m’euphoriser j’absorbe cette autre substance, et si je veux agir spécifiquement sur mes angoisses, il y en a encore une troisième !«
Cette approche existe, c’est l’ordonnance du psychiatre par exemple.
C’est aussi l’utilisation de la cigarette, ou d’autres moyens qui peuvent se fumer, se boire, s’injecter, se jouer en ligne…
Ça peut aussi être l’approche de certains naturopathes, qui sont finalement dans le même paradigme mais utilisent des plantes ou d’autres moyens naturels non toxiques.
Cette approche par la matière et la chimie peut tout à fait avoir un intérêt, tout peut être utile… il ne s’agit pas de juger cette manière de faire pour se sentir mieux.
Par contre ce qui me paraît important c’est de ne pas se voiler la face : en faisant cela on n’agit pas sur les causes.
Mêmes causes, mêmes effets.
Tant qu’on n’agit pas sur les causes, il n’y a pas de raison que les conséquences changent.
Le plus souvent, les causes d’une émotion ne sont pas matérielles, ni liées au strict fonctionnement du cerveau et du corps.
Ce que l’on voit au niveau du cerveau, du corps, c’est déjà la conséquence.
Une vision holistique de l’émotion
Personnellement j’aime trouver des manières de décrire et comprendre les expériences intérieures qui puissent se transposer à une vision la plus large, la plus holistique possible.
Pour moi un être humain, ce n’est pas juste une machine pensante…
ce que nous sommes est tellement plus vaste que ce petit personnage !
Pour bien comprendre ce qu’est une émotion, il suffit d’ajouter un peu de psychologie et de bon sens à la vision purement matérialiste que je viens de décrire.
La plupart du temps, on n’a pas même pas besoin d’aller parler d’énergies, de chakras, de multi-dimensions ou de karma !
Comprendre l’émotion par l’étymologie
Pour comprendre ce qu’est une émotion, déjà tu peux regarder son étymologie latine :
- le préfixe « E » désigne l’extérieur,
- la partie « MOTION » du mot vient de « movere » : le mouvement.
Une émotion est un mouvement
Une émotion se manifeste dans le corps, à travers des mouvements que tu peux apprendre à ressentir et à discerner de mieux en mieux en toi…
Je te parle de sensations physiques : le cœur, la respiration, des mouvements de pression ou de circulation, d’ouverture, des palpitations, des variations de température, de la transpiration…
Pourquoi le « E », pourquoi l’extérieur ?
Bien souvent, le déclencheur de l’émotion vient de l’extérieur.
Tu es confronté à une situation, quelqu’un te dit quelque chose, tu vois quelque chose… et le mouvement démarre.
Parfois le mouvement est impulsé par tes propres pensées, tes ruminations… on pourrait dire que ça vient de l’intérieur.
Et pourtant si tu regardes finement à quoi tu penses, ce qui nourrit tes cogitations, il y a fort à parier que cela implique une situation que tu as vécue ou que tu vas vivre à l’extérieur, avec d’autres personnes, etc.
Donc bien souvent, l’extérieur est présent dans le déclencheur de ce mouvement émotionnel.
Des intensités, des ambiances émotionnelles variées
Tu as remarqué qu’il y a différentes intensités d’émotions et que toutes les émotions n’ont pas le même goût, la même couleur, la même ambiance ?
Par exemple :
On peut être légèrement irrité, on peut se sentir agacé, très énervé, franchement en colère ou avoir carrément la rage.
On peut être vaguement inquiet, se sentir anxieux ou préoccupé par quelque chose, on peut aussi avoir franchement peur ou être terrifié.
Comment se fait-il qu’il y ait ces intensités et ces ambiances différentes d’émotions?
Discerner le déclencheur et la cause d’une émotion
Ce mouvement a été déclenché par l’extérieur… mais ce n’est qu’un déclencheur, pas la cause.
La cause de ton émotion est intérieure.
Prenons un exemple
Commençons par un fait objectif qui est ici le déclencheur :
Julie reçoit de Martin un bouquet de roses rouges.
État d’esprit n°1 de Julie : elle est amoureuse de Martin, elle aime les fleurs coupées, pour elle les roses rouges sont synonyme de passion amoureuse.
Émotions de Julie : elle est enchantée, ravie, une vague émotionnelle des plus agréables, le cœur ouvert.
Ce n’est pas Martin ni ses fleurs qui sont les causes de ces sensations, ce sont des déclencheurs.
Ce qui cause ces sensations et ces émotions, ce sont les dispositions intérieures de Julie et ses croyances.
État d’esprit n°2 de Julie : elle est amoureuse de Martin, mêmes représentations sur les roses rouges mais elle n’aime pas les fleurs coupées.
Émotions de Julie : elle est partagée entre son plaisir de recevoir une manifestation d’amour de son chéri et son malaise de voir ces fleurs coupées et sans racines qui vont se flétrir en quelques jours dans son salon.
Même déclencheur objectif.
Par contre c’est très différent émotionnellement.
État d’esprit n°3 de Julie : elle n’est pas amoureuse de Martin, mêmes représentations sur les roses rouges.
Émotions de Julie : elle se retrouve dans une situation qui peut être embarrassante. Comment remercie pour ce joli geste sans vexer Martin ?
Même déclencheur objectif.
Vagues émotionnelles encore très différentes !
L’intensité et la couleur des vagues émotionnelles reflètent avant tout l’univers intérieur de la personne, ses croyances, sa posture en lien avec la situation déclenchante et les personnes impliquées.
Résumons
Une émotion, c’est donc un mouvement que l’on peut ressentir en soi, déclenché par une situation ou une expérience particulière.
L’intensité et la couleur de ce mouvement informent de la manière dont on vit intérieurement cette situation, cette expérience et aussi sur ses croyances, ses valeurs, ses besoins… énormément de choses en fait !
Quand une émotion est inconfortable
Il est possible d’accuser le déclencheur, la situation ou les personnes impliquées.
On peut se dire que c’est de leur faute et fuir ce genre de situation ou ces personnes.
Dans ce cas-là, à chaque fois que l’on sera confronté à ce type de déclencheur, les mêmes émotions nous traverseront. On va tenter de contrôler l’environnement pour ne plus être exposé(e) à ces émotions désagréables.
Progressivement, on se referme sur soi-même, l’environnement peut devenir de plus en plus restreint.
On peut alors se rendre compte que l’on n’arrive pas à tout contrôler à l’extérieur.
C’est frustrant.
Il y a cette sensation d’échec et d’impuissance.
C’est épuisant.
Autre possibilité : n’accuser personne à l’extérieur.
Ni la situation, ni les personnes impliquées… et regarder en soi, au niveau des causes intérieures.
Comme Julie avec le bouquet de fleurs de Martin.
Que se passe-t-il à l’intérieur ?
Quelles croyances? Quelles représentations ?
Est-ce que cette situation révèle un besoin, des valeurs, quelque chose que l’on aspire à exprimer ?
Quand on reçoit l’émotion comme une messagère, quand on accepte de se laisser traverser pleinement par cette émotion et que l’on reçoit son message, que l’onu en tient vraiment compte… alors tout change.
On commence à prendre confiance car notre univers intérieur est cohérent. Il est possible de s’appuyer dessus pour s’épanouir, mieux se connaître, évoluer.
Ensuite on découvre qu’il est possible d’arrêter de lutter contre le monde, les gens et soi-même. Quelle libération ! Quel apaisement !
Quand on comprend ce qu’est une émotion profondément et qu’on l’intègre, beaucoup de choses peuvent changer en soi et dans sa vie.
Les luttes cessent progressivement.
Il est possible de se mettre en mouvement, en conscience.
La vie est mouvement.
L’émotion est une alliée précieuse pour se relier en conscience à ce mouvement.
Conclusion
Si tu as aimé ce contenu que ça t’as donné envie d’aller plus loin, sache que j’ai écrit un e-book “10 clés essentielles pour inviter davantage de présence consciente dans sa vie” où justement j’explique comment se relier à soi-même en conscience, à partir d’une approche holistique, non matérialiste… tout en restant pragmatique, ancrée dans le réel et les expériences directes.
Tu peux le demander ici, c’est complètement gratuit :
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Je te souhaite de belles explorations en conscience !
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Article publié le 22/06/2022